- embrancher
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• 1773; de embranchement♦ Raccorder (une voie, une canalisation) à une ligne déjà existante. ⇒ brancher, raccorder. Embrancher une voie ferrée à la ligne principale. — Pronom. « Une grande avenue qui de Clochegourde irait en droite ligne s'embrancher sur la route de Chinon » (Balzac).embrancherv. tr. Opérer la jonction d'une conduite, d'une canalisation, d'une voie, etc., avec une autre. Embrancher un tuyau à une canalisation plus importante.|| v. Pron. Chemins forestiers qui s'embranchent sur le goudron.⇒EMBRANCHER, verbe trans.Relier (une voie de communication, un passage, etc.) à une ligne principale. Synon. raccorder, réunir.♦ Emploi pronom. Des couloirs s'embranchent sur le corridor principal (DU CAMP, Nil, 1854, p. 305).— CH. DE FER. Relier une ligne à une autre déjà existante. Embrancher une ligne de chemin de fer secondaire sur une grande ligne (Ac. 1932). Ce chemin de fer s'embranche avec celui de l'Ouest (Ac. 1878).— P. métaph. Du moins, en disant cette phrase au contrôleur, il embranchait sur une vulgaire soirée de ma vie quotidienne un passage éventuel vers un monde nouveau (PROUST, Guermantes 1, 1920, p. 38).Prononc. et Orth. :[
], (j') embranche [
]. Ds Ac. 1878, 1932. Étymol. et Hist. 1773 (Art du plombier ds DG). Dénominatif de embranchement; déjà en a. fr. embranchier « enfoncer dans » (1268, Claris, 4333 ds T.-L.), embranquier « suspendre aux branches » (1444 ds GDF.) dér. de branche, préf. em- (v. en-); dés. -er. Fréq. abs. littér. :21. Bbg. QUEM. Fichier.
embrancher [ɑ̃bʀɑ̃ʃe] v. tr.ÉTYM. 1773; de embranchement; le verbe dérivé de em-, branche, et suff. verbal a existé au XIIIe, au sens de « suspendre aux branches ». → Brancher (I. et II., 1.).❖1 Relier (une voie de communication, une canalisation…) à une ligne déjà existante. ⇒ Brancher, raccorder. || Embrancher une voie ferrée à la ligne principale. — Pron. :1 Les chemins de ses quatre fermes pouvaient tous aboutir à une grande avenue qui de Clochegourde irait en droite ligne s'embrancher sur la route de Chinon.Balzac, le Lys dans la vallée, Pl., t. VIII, p. 866.1.1 De temps en temps un vieux chemin recouvert de cette herbe d'été blanche comme la craie s'embranchait à la route et, tournant tout de suite dans le petit bois, dissimulait ses avenues, mais avait en tout cas l'intention d'aller quelque part.J. Giono, le Hussard sur le toit, p. 15.2 Fig. Relier à qqch. ⇒ Allier, associer.2 Tandis que pour moi la course du lift chez Saint-Loup avait été le moyen commode de lui faire porter une lettre et d'avoir sa réponse, pour lui cela avait été le moyen de faire la connaissance de quelqu'un qui lui avait plu (…) Sur l'acte le plus insignifiant que nous accomplissons un autre homme embranche une série d'actes entièrement différents (…)Proust, À la recherche du temps perdu, t. XIII, p. 318.
Encyclopédie Universelle. 2012.